La tenue de Kendo
Comment s’appelle la tenue des kendoka ?
Le haut est appelé le keiko-gi (mais aussi le kendo-gi ou juste gi). C’est une veste lourde en coton tissé dont les manches couvrent les trois-quarts des bras. Le kendo-gi ressemble beaucoup au haut de la tenue des judoka, mais est plus longue. Les iaidoka portent habituellement un gi aussi lourd que celui de la tenue de karaté. Les kenjutsuka et les iaijutsuka portent quant à eux la même tenue que les kendoka pour les uns et les iaidoka pour les autres.
Le bas est le hakama. C’est une jupe-culotte plissée faite généralement en coton ou un mélange de coton et de polyamides. Les hakama sont les mêmes que ceux que portent les aikidoka mais contrairement à l’aikido, le port du hakama au kendo ou au iaido ne dépend pas du grade du pratiquant. Les débutants portent le hakama dès que leurs déplacements sont suffisamment bons.
Traditionnellement, le hakama est noir ou bleu indigo pour les hommes et blanc pour les femmes. Le gi est bleu ou blanc. Les iaidoka s’habillent parfois entièrement en noir ou en blanc indépendamment du sexe. Le gi des enfants ont un motif imprimé en forme de losanges. La plupart des gens s’habille tout en bleu. Un gi japonais de bonne qualité est teinté avec de l’indigo naturel et le kendoka le porte jusqu’à ce que le sel de la sueur fixe la teinture. Vous pouvez aussi tricher et laver un gi neuf dans de l’eau froide et salée avant de le porter.
Pourquoi portent-ils un hakama ?
Le Hakama est un vêtement traditionnel Japonais qui n’est pas et n’a jamais été conçu pour le combat. En fait c’est même tout à fait l’inverse, puisque si l’on se fie aux gravures anciennes japonaises, le Hakama semble être un vêtement de cour de la noblesse et les paysans ne portaient rien d’autre qu’une veste un peu longue. Dans les versions les plus anciennes, le Hakama est même pourvu de lacets qui permettent de resserrer les jambes du Hakama autour des chevilles pour passer des guêtres (pour marcher, monter à cheval) ou enfiler les protections de jambe de l’armure.
D’un point de vue pratique, en combat réel, le Hakama est certainement plus une gêne pour celui qui le porte qu’un avantage. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre que regarder les fameuses gravures représentant les 47 ronins attaquant la résidence de Kira-ko-no-suke: tous portent le Hakama resserré sous la forme d’un pantalon légèrement bouffant. De même la plupart des représentations de Miyamoto-Musahi en combat le montre avec un Hakama resserré aux jambes. Et pour les amateurs de films, je conseille de regarder attentivement l’équipement des 7 samurai de Kurosawa. L’usage qui s’est répandu chez les Bushi de porter le Hakama a été conservé dans le monde traditionnel du Kendo (et des arts martiaux). Toutefois l’habitude de le ressérrer aux chevilles ou de le remonter (ce que l’on voit encore quelquefois dans des démonstrations d’écoles très anciennes) avant le combat s’est perdue parce que le Geiko s’effectue sur un plancher lisse et sans surprise qui ne nécessite pas d’assurer de la même façon qu’en extérieur ses appuis.
Comment plier son hakama ?
Comment plier son keiko-gi ?