Kendo à domicile : musculation isométrique

Une méthode d’entraînement isométrique pour le haut du corps vient d’être publiée par la All Japan Kendo Fédération afin de maintenir nos qualités musculaires en période de confinement. Le principe d’une contraction isométrique (ou statique) consiste à maintenir, plus ou moins longtemps, une contraction musculaire sans déplacement des pièces osseuses, à un certain degré d’ouverture articulaire. Pour un gain d’efficacité, il convient de varier le maintien des positions à des angles articulaires différents, sur des durées variables. Elle permet la stabilisation de la force maximale sans apprentissage moteur (limite de cette méthode).

La méthode proposée est la suivante :

  • Figures : 9 exercices illustrés
  • Stimulus : 80% à 100% de la force maximale
  • Durée de la contraction musculaire : 10 à 30 secondes
  • Nombre de série : exercices à faire 3 fois après un temps de récupération

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Qu’est-ce que le Kendo ?

«Tout sur le kendo» était initialement une traduction partielle de Humbert Fiorino de «Japanese Sword Arts FAQ» d’après Neil Gendzwill. Cette Foire Aux Questions a été enrichie par les contributions de Laurent Chaudron, Jean-Jacques Lavigne et Catherine Tessier. Le lexique est au départ un travail de Grégory Jarrige, ajouté et retravaillé ici avec son approbation. Merci à eux.

Katas et Kihons

Voir le document de présentation des katas

Voir le document “Méthode d’entraînement aux techniques de base du Kendo par le bokuto”
Qu’est-ce que le Kendo ?

Le kendo est la voie du sabre, l’escrime japonaise. Au Japon, cette discipline est enseignée dans le cursus scolaire. Les équipes d’étudiants sont d’un très bon niveau, et les principales compétitions sont entièrement télévisées et font l’objet d’ardents commentaires.

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Les kendoka portent une armure protégeant la tête, la gorge, les mains et l’abdomen qui sont les seuls cibles règlementaires. Le sabre, ou shinai, est constitué de quatre lames plates issues d’un même bambou et il est tenu à deux mains; le kendoka fait face à son adversaire en adoptant une posture droite et menaçante; cette position, ou garde, permet à la fois de se protéger des attaques de l’adversaire et de rechercher l’opportunité d’une action offensive. Un petit nombre de pratiquants de très bon niveau utilise un shinai dans chaque main.

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Le kendo se pratique pieds nus et les kendoka se déplacent en utilisant un pas glissé (okuri ashi). A l’entraînement, les kendoka se considèrent comme des partenaires ; ils travaillent ensemble pour progresser. Les excercices se pratiquent deux par deux; on appele celui qui est à l’origine de l’action, le moto dachi, et celui qui doit étudier l’exercice, le kakari.

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Grâce à leurs protections, les kendoka pratiquent aussi des assauts libres, sans retenir ni la puissance, ni la vitesse de leurs coups. Par ailleurs, il existe au kendo des kata dans lesquels deux partenaires exécutent une serie d’attaques prédéfinies avec des sabres en bois ou en acier.

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Quelle est l’origine du kendo ?

Les plus vieux sabres recensés au Japon sont de style et d’origine chinoise, et ils datent du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Ces anciens sabres portent le nom de ken, la prononciation japonaise de l’idéogramme chinois pour sabre ou couteau. C’est de ce mot que vient kendo, la voie du sabre, et kenjutsu, l’art du sabre.

La technologie des sabres japonais commença à dépasser celle des lames du continent aux alentours de 700 après Jésus-Christ avec l’avènement des premiers sabres incurvés. Les historiens japonais se réfèrent à trois étapes de l’escrime dans les temps anciens – joko-ryu, chuko-ryu et shinto-ryu (ancien, moyen et nouveau style).

Deux personnes sont habituellement créditées de la fondation du kenjutsu et de la synthèse des styles anciens : pour le Kojiki et le Nihon-shoki (les deux principales références pour l’histoire du Japon ancien) il s’agit de Choisai Iizasa. D’autres historiens se réfèrent à Kumimatsu no Mahito, un escrimeur fameux dont le style, selon la légende était le Kashima no tachi ou Kashima Shrine et qui perdure de nos jours.

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Il est fait référence à l’utilisation du bokken (sabre en bois) pour le combat et l’entraînement depuis le quatrième siècle après Jésus-Christ. Puis vint le tachikaki, l’art de dégainer le sabre qui produisit divers ryu ou styles. Une fois qu’un maître d’armes devenait célébre, il fondait un ryu pour donner son nom à une technique particulière qu’il avait développée. Le tachikaki se transforma en tachiuchi (lutte avec des sabres) aux alentours du huitième siècle, après quoi il y eut un développement lent du kenjutsu.

Au quatorzième siècle, le kenjutsu devint plus populaire. Les dojo furent fondés pour enseigner le kenjutsu et perpétuer des ryu. A cette époque, Kagehisa Ittosai Ito acquit une réputation sans pareille pour son escrime et une philosophie profonde. Il se fit appeler Ittosai (l’homme à un sabre) et fonda l’Itto-ryu, l’école “d’un seul sabre”. Elle existe encore de nos jours et influence fortement le kendo moderne.

Au seizième siècle, fut fondé le Shinkage ryu qui demeure encore aujourd’hui le plus populaire des ryu de kenjutsu. On attribue à Kami-izumi-ise-no-kami le fondeur, l’invention du fukuro shinai, un sabre en bambou partagé en seize ou trente-deux pièces et complètement recouvert par du cuir.

Au milieu du dix-huitième siècle, Chuto Nakanishi développa le shinai moderne à quatre pièces et les kote (gants de protection). Le do (plastron) et le men (casque) suivirent, et avant la fin de ce siècle, l’armure et les armes furent améliorées pour devenir ce que nous connaissons aujourd’hui.

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En 1871, le gouvernement japonais rendit obligatoire la pratique du kendo dans les écoles et mit l’accent sur l’intérêt moral, physique et mental de l’entraînement à un ancien art martial. Le kendo devint peu à peu un sport. Quand le gouvernement interdit de porter en public un sabre en 1878, le kenjutsu était en train de disparaître. On attribue à la police japonaise une grande part de l’effort qui garda l’escrime en vie durant cette période.

En 1909, la première fédération d’écoles de kendo fut créée, suivit par la Zen-Nippon Kendo Renmei (ZNKR, All-Japan Kendo Federation) en 1928. Cette fédération et la Zen-Nippon Iaido Renmei (ZNIR, All-Japan Iaido Federation) dirigent aujourd’hui le kendo et le iaido.

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Qu’est-ce que le Iaido

Qu’est-ce que le Iaido

Le iaido est l’art de dégainer et d’attaquer avec un sabre, bien qu’une lecture plus approfondie des idéogrammes japonais du mot iaido donne (très grossièrement) : “la voie de l’harmonisation de soi dans l’action”. Le iaidoka (et le kendoka) ne manie pas le sabre pour maîtriser son adversaire, mais pour se maîtriser lui-même.

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Le iaido se pratique seul, en exécutant une serie de kata qui mettent en oeuvre des techniques variées contre un ou plusieurs adversaires imaginaires. Chaque kata commence et se termine avec le sabre rengainé. En plus des techniques de maniement de sabre, cette discipline requiert de l’imagination et de la concentration afin de maintenir l’illusion d’un combat réel et que le kata soit réalisé avec entrain. On recommande souvent aux iaidoka la pratique du kendo afin de maintenir intact les sensations d’un véritable combat; il n’est pas rare qu’un kendoka haut gradé soit un iaidoka d’un bon niveau et vice versa.

Dans le but d’exécuter correctement les kata, les iaidoka apprennent aussi les mouvements du kendo (prise et maniement du sabre, position du corps). Parfois, les iaidoka réalisent des kata avec des partenaires comme dans les kata du kendo ou du kenjutsu. Contrairement au kendo, il n’y a jamais d’assauts libres au iaido.

D’accord, mais alors qu’est-ce que le iaijutsu ?

Le iaijutsu est “l’art” de tuer d’un seul coup de sabre. Le iaijutsu enseigne comment dégainer rapidement et de telle façon que l’attaque d’un adversaire soit aussitôt contrée.

fightLe seiti-gata iaido (ensemble de techniques recommandées par la ZNKR) est comme une méditation en mouvement – les actions de dégainer et de couper sont extrèmement réfléchies et codifiées ce qui les rend très esthétiques. Cette voie est aussi éloignée du iaijutsu que le kendo l’est du kenjutsu. Le iaijutsu est plus direct et énérgique, s’intéressant moins à l’état d’esprit du pratiquant qu’à la manière d’achever l’adversaire.

Ceci étant dit, les clubs de iaido sont généralement affiliées à différents ryu. En plus du seitei-gata, les élèves apprennent aussi les techniques propres à leur ryu, qui peuvent être proche de l’esprit du seitei-gata ou proche de ce qui a été ici décrit comme étant le iaijutsu. Ce n’est ni tout à fait noir ni tout à fait blanc.

Est-ce qu’il y a différents styles de iaido/iaijutsu ?

Le iai est comme le karaté, c’est une vaste “méthode de combat” qui implique les coupes et l’art de dégainer comme le karaté implique les coups de pieds et de poings. Les divers styles ne sont que cela, des styles. Le principal coup d’estoc reste le même.

Le seul (légitime) ryu qui habituellement se qualifie lui-même d’iaijutsu, est le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu. Le Katori Shinto Ryu est un ryu bujutsu, ce qui signifie que de nombreux types de combat, à mains nues ou pas, sont enseignés.

Deux des plus vieux ryu de iaido qui existent encore, sont le Tatsumi Ryu et le Shindo Munen Ryu. Les autres ryu répertoriés ici, ainsi que la plupart des ryu pratiqués aujourd’hui ont une même origine, le Muso Ryu de Hayashizaki Jinsuke Shingenobu. Parmi ceux-ci, citons le Sekiguchi Ryu, le Hoki Ryu, le Tamiya Ryu, le Jushin Ryu, le Suio Ryu et le Ichinomiya Ryu.

Les formes les plus populaires (en terme de pratiquants) de iaido sont le Muso Jikiden Eishin Ryu et le Muso Shinden Ryu. Le iaido de la ZNKR est largement basé sur ces deux écoles, alors que celui de la ZNIR (Zen-Nippon Iaido Renmei, la fédération japonaise de Iaido) est principalement fondé sur le Muso Shinden Ryu. La majorité des pratiquants appartient à l’un de ces deux ryu ainsi qu’à la ZNKR ou à la ZNIR.

Le Toyama Ryu et le Dai Nihon Batto Ho sont des ramifications du Muso Jikiden Eishin Ryu, bien que le Toyama Ryu soit en fait juste un sous-ensemble.

Il y a beaucoup d’autres ryu, particulièrement au Japon. La précédente liste des écoles les plus populaires n’est pas exhaustive.

Comment est fabriqué un sabre japonais ?

Un demi-douzaine de personnes sont responsables de la fabrication d’un sabre.

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C’est le forgeron qui donne véritablement sa forme à la lame. Il commence habituellement avec un genre particulier d’acier traditionel japonais appelé tamahagane, et il le façonne avec un marteau, le forgeant de sorte qu’il se replie un certain nombre de fois. En général, il y a deux étapes, l’une pour fabriquer la partie centrale d’acier (shinganae) et une autre pour fabriquer l’enveloppe d’acier (kawagane). Le kawagane est replié un plus grand nombre de fois et devient ainsi plus dure et moins ductile que le shinganae. Le plus simple des sabres est constitué d’une pièce de kawagane rabattue autour d’une pièce de shinganae qui forme un noyau. Ainsi, grâce au shinganae le sabre peut se fléchir au lieu de se briser lors d’un impact, et le kawagane lui donne son célèbre tranchant comparable à celui d’un rasoir. Les méthodes d’élaboration les plus compliquées produisent des sabres faits de cinq pièces d’acier, toutes forgées différemment.

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Le procédé de pliage est utilisé pour maîtriser précisement l’uniformité de l’acier ainsi que sa composition en carbone. Un forgeron expérimenté peut donner à vue d’oeil la quantité de carbone contenu dans une pièce d’acier avec une marge d’erreur de dix pourcents seulement.

Lorsque la première ébauche a été réalisée, le forgeron continue de travailler ce qui est essentiellement une barre métallique jusqu’à lui donner la forme d’un sabre. Lorsque le travail de forge est fini, la lame a la bonne longueur, courbure et aspect général, mais il lui manque la finition et un certain nombre des angles qui la compose. Le forgeron utilise alors de gros cailloux polissants pour affiner la lame avant de la passer au polissoir.

Le polissoir utilise des cailloux de différentes granularités pour terminer la lame; de lui dépend le tranchant, mais ce n’est qu’une part du l’ouvrage. C’est par son intermédiaire que s’exprime tout l’art, l’excellence des forgerons. Lorsque le sabre est correctement poli, la complexité de sa fabrication peut se révéler. Incorrectement poli, la lame est perdue.

Un sculpteur sur bois réalise un saya (le fourreau) pour le sabre. Chaque saya est selon l’usage ciselé à partir du bois de l’arbre ho. Pour cela, il a besoin de la véritable lame et il l’utilise comme gabarit pour fabriquer le saya.

Un bijoutier confectionne le habaki, une petit pièce métallique très importante qui est construite pour s’ajuster exactement sur la lame à côté du tang, ce qui donne une friction délicate et empêche la lame de cliqueter dans la saya.

D’autres artisans s’occupent des finitions. Il peut y avoir différents artisans pour réaliser la tsuka (la poignée), la tsuba (la garde), et le menuki (ornements de la poignée).

Combien de couches trouve-t-on dans un sabre japonais ?

Cela dépend du forgeron. Le shinganae est généralement replié une dizaine de fois, ce qui donne environ un miller de couches. Le kawagane est toujours replié de douze à seize fois, selon le forgeron et le type de métal qu’il utilise; par conséquent, il peut avoir de quatre mille à six mille cinq cents couches.

Quels sont les différents types de sabres japonais ?

Habituellement, on classe les sabres en fonction de leurs longueurs. Un daito est un sabre avec une lame d’une longueur de deux shaku (1 shaku = 30,23 cm). Un wakizashi mesure entre un et deux shaku, et un tanto, moins d’un shaku.

Il y beaucoup d’autres noms. Le plus courant, un katana, désigne le plus souvent un daito maintenu par le obi (la ceinture), le tranchant vers le haut. Un tachi est un style plus ancien, légèrement plus long et plus incurvé, suspendu à des cordons, avec le tranchant vers le bas. Un nodachi est un grand tachi, avec une très longue poignée, que l’on portait suspendu dans le dos sur le champ de bataille. Un kodachi est un petit tachi. Un wakizashi est aussi un sabre court, bien que d’un style plus récent (kodachi est souvent utilisé comme un terme générique désignant un sabre court, et donc peut aussi être utilisé pour désigner un wakizashi). Un chokuto, ou ken, est un style très ancien de sabre droit.

Comment mesure-t-on un sabre japonais ?

La longueur d’un nihon-to se mesure en ligne droite de la pointe au mune-machi (qui est l’endroit où la lame s’emboite dans le habaki). C’est un mode de calcul courant et simple pour comparer des lames avec plus ou moins de sori (courbure). En fait, un sabre avec beaucoup de sori serait plus long si on suivait le shinogi qu’un sabre avec peu de sori. Mais, au bout du compte, les deux atteindraient la même distance par rapport à l’escrimeur. La poignée n’est pas incluse dans la longueur.

Bien d’autres caractéristiques sont mesurées sur les lames pour en donner une description plus complète. En plus de sa longueur, on mesure la longueur du tang, la largeur de la lame au niveau du machi (l’endroit où le tang rencontre la lame), la largeur au yokote (ligne séparant la pointe de la lame), l’épaiseur au niveau du mune machi et du yokote, et la longueur de la kissaki (la pointe).

Qu’est-ce qu’un kata ?

Les kata sont une forme traditionnelle de transmission des Arts Martiaux sous forme de techniques codifiées : on en compte 10 pour le kendo. Un partenaire – Uchi Dachi – prend l’initiative en utilisant le sabre normal – Daitô -, il est contrôlé puis vaincu par l’autre – Shi Dachi – qui utilise le Daitô pendant les 7 premières séries, puis le sabre court – Shotô – au cours des trois dernières. L’arme utilisée dans le kata est le bokken ou le iaïto.

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Importance des kata dans le kendo ?

L’objet originel du kendo était les soldats sur le champ de batailles. Les techniques qui furent couronnées de succès sur le champ de batailles furent exploitées en kata. Depuis lors, les kata ont evolués pour donner le kendo moderne qui utilise shinai et équipements de protection.

A l’origine, le kendo était utile aux soldats portant de lourdes armures sur le champ de batailles. Cependant, avec l’avènement des armes à feu modernes, l’armure qui protegait des coups de sabres ne fut plus efficace, et on dut la remplacer par des armures plus légères conçues pour gagner en agilité. Pendant que ces armures plus légères étaient utilisées dans les batailles, la pratique des kata se developpa pour aiguiser l’habileté des guerriers. Quand la paix fut établie au Japon, les escrimeurs n’eurent plus la possibilité d’utiliser leurs compétences dans les batailles et les kata seuls se révélèrent insuffisants comme méthode d’entraînement. Afin de conserver les techniques de combat et l’esprit des champs de batailles, on developpa une pratique du kendo fondée sur l’utilisation de shinai et d’équipements de protection parallèlement à la pratique des kata.

Comme l’objectif du kendo passa de la victoire sur le champ de bataille vers l’éducation, l’accent fut mis sur le développement physique et, plus particulièrement, mental de l’individu. Alors que la pratique du kendo se développa parallèlement à celle des kata, les deux styles d’escrime furent utilisés comme des façons complémentaires de produire une méthode d’entraînement idéale.

«Ce qui est appelé kata dans d’autres écoles est appelé kumitachi dans la mienne. Il est indispensable que vous apprenniez kumitachi si vous voulez réussir dans la bataille. Exactement comme une charrue à deux roues et un oiseau deux ailes, kumitachi et kendo en armure doivent être pratiqués simultanément de façon à être efficaces.»

Chiba Shusaku, Hokushin Itoryu.

Durant la période Shotoku (1711-1716), un maître de kendo appelé Naganuma Shirozaimon Kunisato de l’école Jiki Shinkage fut le premier à adopté les kote et le men qui avaient été utlisés de façon limité dans d’autres écoles. Ce fut durant cette période que le kendo commença à être pratiqué à l’aide d’un shinai et d’une armure. Le do et le tare fut introduit dans la pratique du kendo par Nakanishi Chuzo Tanemasa pendant la période Horeki (1751-1764). Ceci marqua le commencement de la pratique moderne du kendo.

L’importance des kata

On a coutume de dire que les kata sont l’essence du kendo. A travers la pratique des kata, vous apprendrez non seulement la théorie fondamentale des techniques du kendo telle que la posture correcte, le mouvement de coupe, mais aussi à améliorer la vitesse et la précision de vos frappes et de vos coups d’estoc. La pratique des kata améliorera aussi votre garde au centre, distance, prise, mouvement de corp, travail de pieds, esprit, zanshin, élégance et assurance dans l’attitude. Tout cela est fondamental dans la pratique du kendo.

Parce que les kata impliquent la pratique de mouvements pré-arrangés, la concentration et la garde au centre doivent être maintenus pour éviter de devenir trop relaché. En d’autres termes, les kata doivent être pratiqués avec vigueur et concentration, tout en controlant sa respiration et ses mouvements.

Histoire et Etiquette du sabre japonais

On dit que le sabre japonais ne est pas égalé dans l’art de travailler l’acier. Nos ancêtres traitaient le sabre et l’armure avec respect et comme des objets de toute beauté. Il est intéressant de remarquer sa forme raffinée, sa surface soigneusement forgée et son Hamon [tranchant] caractéristiques de la période et de l’école de l’artisan. En fonction de leurs tailles et de leurs formes, les sabres japonais peuvent être classés comme katana, tachi, wakizashi, tanto, ken, naginata et yari. Il est inutile de dire que ces sabres sont la fièreté de notre nation. Si un sabre est traité de façon inconsidérée, il peut être endommagé et blesser quelqu’un. La négligeance dans le soin d’un sabre japonais peut conduire non seulement à la perte d’un trésor national, mais il représente aussi de l’irrespect envers nos ancêtres.

Points importants concernant le soin à apporter à un katana

1 – Habituellement, un vrai katana est conservé dans un fourreau fait de bois blanc de paulownia afin de le protéger des dommages causés par l’humidité. Lorsqu’on transporte un katana, il devrait être placé dans un sac de protection ;

2 – Lorsqu’on transporte un katana, il devrait être tenu de la main droite avec la garde pointant vers le haut et le lame vers le bas ;

3 – Afin d’éviter toute blessure accidentelle, lorsqu’on retire le katana de son sac de protection ou de son fourreau, veuillez à ce que la garde soit toujours au-dessus du niveau de la lame ;

4 – [sens peu clair]

Dégainer et rengainer le katana

1 – Lorsqu’on dégaine le katana ou le tachi, tenir le fourreau de la main gauche et la poignée de la droite. En dégainant lentement le katana, appliquer une pression vers le bas sur la poignée avec la main droite et pousser la tsuba [garde] avec le pouce gauche. En suivant cette procédure, on évitera de se blesser à la main ou d’endommager le fourreau. En poussant la tsuba avec le pouce gauche, la bague de maintien (habaki) quittera le fourreau, séparant ainsi le sabre de son fourreau afin qu’il puisse être dégainer dans un mouvement lent et fluide. Ne jamais retirer le katana de son fourreau lorsque la lame est tournée vers le bas ou éloignée de votre corps ;

2 – Au moment de rengainer le katana, tenir l’extrémité ouverte du fourreau dans votre main gauche (ce qui permet d’étendre la main au-delà du fourreau) et tirer l’envers du sabre entre le pouce et l’index de cette main jusqu’à ce que la pointe du sabre soit entrée dans le fourreau et puisse être lentement rengainée avec la lame tournée vers le haut.

T. Nakamura (Kyoshi 8e dan)

Que dire du batto-jutsu, tameshi-giri, shinkendo…

Le batto-jutsu est un autre terme pour iaijutsu. Le tameshi-giri est l’art de couper avec un sabre et le shinkendo est la pratique du sabre dans une perspective réaliste.

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Cependant, il y a des centaines d’années, les divers maîtres appelaient leurs arts par différents noms qui tous désignent plus ou moins un enseignement complet de techniques de sabre. En d’autres termes, ce qu’un ryu appelait kendo (ou iaijutsu, ou kenjutsu ou batto-jutsu) au quinzième siècle ne correspond pas à ce qu’est appelé kendo aujourd’hui – il aurait incorporé des techniques d’escrime, de coupe et de dégaine car aucun escrimeur n’eut été suffisamment entraîné sans ces trois compétences.

Comment trouver un club de kendo ?

Adressez-vous au Comité National de Kendo, il vous fournira la liste des clubs de votre région. Voici ses coordonnées :

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Comité National de Kendo
21-25, avenue de la Porte de Châtillon
75014 Paris
tél : 01.40.52.16.31
fax : 01.40.52.16.71

Il existe aussi un certain nombre de Commissions Régionales (source CNK, agenda 98-99) :

 CRK Nom Tel
 Paris 75  Son Vo-Xuan   01 43 37 65 65
 Seine & Marne 77  Jean-Claude Guénand  01 64 68 69 88
 Yvelines 78  Maurice Clausse  01 30 95 87 20
 Haut-de-Seine 92  Jacques Fonfrede   01 45 40 65 57
 Val-de-Marne 94  Eric Hamot  01 48 81 09 14
 Val d’Oise 95  Christian Antheaume   01 34 68 19 69
 Cote d’Azur  Eric Diebold  04 93 52 81 29
 Champagne  Michel Wannenmacher  03 25 80 60 11
 Normandie  J. F. Grunenwald  02 31 69 41 36
 TBO  Didier Fradet  02 48 65 14 85
 Corse  Georges Scaniglia  ?
 Midi Pyrenees  Jean Thirion  05 62 18 58 66
 Aquitaine  Jean-Paul Delage   ?
 Languedoc Roussillon  Gilles Garcia   ?
 Bretagne   Francois Bobinet  02 99 51 98 50
 Dauphine Savoie  Thierry Mayaud   04 76 49 42 25
 Lorraine  Pascal Petitmengin  03 82 33 07 78
 Alsace  Herve Brutshi  03 89 73 60 04
 Lyonnais  Josianne Monneret  04 78 83 40 14
 Provence  Mohammed Mohatta   04 90 32 43 45
 Pays de Loire   Jean-Claude Bousique  02 51 69 99 28
 Ile de la Reunion  ?   02 62 20 14 92

Comment évaluer un club de kendo ?

Il doit être affilié au Comité National de Kendo.

Si le dojo est affilié l’enseignant doit au moins être 2e dan et titulaire de la partie spécifique du brevet fédéral homologué par l’État d’enseignement du kendo. Pour certaines sections, vous trouverez peut être une personne essayant de faire de son mieux… mais elle sera titulaire d’une autorisation fédérale d’enseigner pour la saison.

Demander si vous pouvez assister à un cours – il ne devrait pas y avoir de problème. Lorsque vous assistez à un cours, venez tôt et restez durant toute sa durée. Si vous avez des questions, posez-les avant le cours ou attendez qu’il soit terminé. Soyez discret.

Généralement, les clubs acceptent que des débutants pratiquent un peu avant de s’inscrire pour l’année.

Comment créer son club de kendo ?

Comment créer son club de Kendo?

(Catherine Tessier)

Pour faire aboutir un projet, en l’occurrence créer un club de kendo, rien n’est plus simple ni plus rapide que de créer une association : la loi de 1901 est un texte conçu pour être le plus souple possible.

L’association

Création, déclaration, affiliation

Les conditions de création sont les suivantes :
1- être au moins deux ;
2- avoir un but commun autre que le “partage de bénéfices”.

Les fondateurs de l’association doivent préparer des statuts, c’est-à-dire une convention par laquelle les futurs membres vont se lier entre eux. Leur rédaction est fonction des lois et réglementations (loi de 1901 sur les associations, loi de 1984 sur les activités physiques et sportives, réglementation du sport pratiqué) et, de manière générale, s’inspire largement de modèles existants [ass96] (on peut consulter également l’annexe 6 du règlement intérieur de la FFJDA : règlement particulier du Comité national de kendo).

L’assemblée générale constitutive est indispensable. Elle a pour but l’élaboration et l’approbation des statuts, l’élection du premier conseil d’administration, la désignation d’un vérificateur aux comptes, l’établissement de projets d’activités et du budget pour la saison à venir, celui-ci permettant de fixer le montant de la cotisation.

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L’association doit ensuite être déclarée en préfecture (cela peut maintenant se faire par courrier, demander par téléphone au service des associations l’envoi d’un imprimé).
Un responsable (membre du bureau – voir paragraphe 1.1.4) envoie : la déclaration proprement dite (nom de l’association, siège social, objet) signée par au moins deux responsables, la liste des responsables (membres du bureau) et leur état civil, les statuts en deux exemplaires paraphés par le président et le secrétaire, le cas échéant l’accord écrit du propriétaire ou du responsable du siège social de l’association.
La préfecture se charge de l’insertion au Journal officiel, celle-ci coûte 170 francs. La personnalité morale de l’association est acquise le jour de la parution au Journal officiel.
La déclaration est indispensable pour que l’association obtienne une personnalité juridique distincte de celle de ses fondateurs. Elle permet à l’association d’ouvrir un compte en banque, d’employer des salariés, d’agir en justice… [mai98]

L’affiliation (à la FFJDA) se fait via le Comité départemental ou la Ligue dont dépend le club ou la section ainsi créé : une convention est établie entre le club et la FFJDA grâce à un Contrat club, qui permet entre autres de “mettre en contact direct les responsables du club et les structures décentralisées de la FFJDA”. Un Contrat club est établi pour une olympiade (par exemple, 1996-2000).
Les éléments à fournir sont : les renseignements administratifs (identité de l’association, nom des responsables…), les statuts, la photocopie du récépissé de déclaration à la préfecture, la photocopie du Journal officiel de parution, les renseignements sportifs (description du lieu de pratique, noms et diplômes des enseignants – photocopie du Brevet d’État ou de l’autorisation provisoire d’enseignement bénévole, photocopie du passeport).
Le club s’engage à s’acquitter des diverses cotisations départementales, régionales et nationales.

Statuts et règlement intérieur

Il ne faut pas confondre les statuts de l’association et son règlement intérieur [FLB97].

Les statuts sont :

  • préparés par les membres fondateurs ;
  • approuvés par l’AG constitutive ;
  • modifiés par une AG extraordinaire ;
  • déposés en préfecture et au siège social.

Ils sont obligatoires, incontournables, et sont opposables aux tiers (car ils sont publiés).

Les statuts contiennent : l’état civil de l’association (nom, objet, durée, siège social), sa composition (les différents membres, comment devenir membre, perte de la qualité de membre), la provenance des ressources, les règles d’administration (convocation des assemblées générales, quorum…), fréquence des réunions, mention d’un règlement intérieur, dissolution.

Le règlement intérieur est :

  • préparé par le bureau (ou le CA) ;
  • approuvé par une AG ordinaire ;
  • modifié par une AG ordinaire ;
  • déposé au siège social.

Il est facultatif et est opposable uniquement aux membres de l’association.

Le règlement intérieur contient des compléments aux statuts, plus facilement modifiables (administration interne de l’association, discipline, montant de la cotisation…)

L’assemblée générale (AG)

Elle est composée de tous les membres de l’association. Seuls ont voix délibérative les membres âgés de plus de 16 ans, en possession de leurs droits civiques et à jour de leur cotisation.

L’AG a tous les pouvoirs : elle élit les responsables, approuve les actions qu’ils proposent, décide des grandes orientations de l’association.

Il existe trois types d’AG.

L’AG constitutive est indispensable pour déclarer l’association, ouvrir un compte, affilier l’association à une fédération.

L’AG ordinaire a lieu une fois par an en général.
De manière classique, les points à inscrire à l’ordre du jour sont : rapport moral (président), bilan des activités (secrétaire) et des finances (trésorier) ; établissement de projets (activités, budget), modification de la politique, décisions importantes (mais non urgentes : par exemple, augmentation de la cotisation, modification du règlement intérieur) ; renouvellement des responsables ; et les “questions diverses”…

L’AG extraordinaire est convoquée à la demande du président, du CA, ou des membres, si la situation l’exige : décision importante urgente, modification des statuts, désaccord entre membres, dissolution.

Le conseil d’administration, le bureau

Le conseil d’administration ou comité directeur (CA ou CD) : sa composition est déterminée par les statuts (nombre de membres, qualités des membres – par exemple, les salariés peuvent en être exclus) ; son rôle est d’élire le bureau et de contrôler ses actions.

Le bureau : il comprend au moins trois membres (président, secrétaire, trésorier) élus par le CA parmi ses membres ; c’est le moteur de l’association, il met en place la politique définie par l’AG et prend les décisions nécessitant des actions rapides.

N.B. : souvent, dans les petites associations, le CA et le bureau sont confondus.

Le registre

L’article 5 de la loi de 1901 rend obligatoire la tenue d’un registre dans lequel sont consignés les changements et modifications relatives à l’association. Ce registre doit pouvoir être présenté aux autorités administratives ou judiciaires lorsqu’elles en font la demande.

De manière pratique, le registre est un cahier à pages numérotées, conservé au siège social de l’association, et dans lequel figurent les comptes rendus de réunions de bureau, de conseil d’administration et d’assemblées générales, ainsi que les documents administratifs (par exemple, les récépissés de déclaration en préfecture).

Les aides financières

Pour obtenir l’aide de l’État, une association sportive doit demander l’agrément “Jeunesse et Sports”. Le dossier à déposer auprès de la Direction départementale Jeunesse et Sports est constitué des statuts de l’association, du récépissé de déclaration, de la copie de la parution au Journal officiel ; de l’affiliation à la fédération ; du bilan financier de l’année écoulée et du budget de l’année en cours.

Une association sportive agréée peut alors recevoir des aides, si celles-ci sont demandées pour un projet précis. Il s’agit essentiellement d’aides financières accordées dans le cadre du FNDS (Fonds national pour le développement du sport).

Une association peut également demander des aides financières auprès du Conseil régional, du Conseil général, de la commune.

Une association peut recevoir des dons de mécènes (entreprises par exemple), se faire parrainer (“sponsors”, la TVA doit alors être prélevée sur la somme et reversée à l’État).

Elle peut aussi :
– faire payer des droits d’entrée (compétitions) – normalement soumis à l’impôt sur les spectacles, sauf exonération ;
– vendre des objets à ses membres (le produit des ventes doit rester inférieur à 10% des recettes totales de l’association) ;
– organiser des manifestations de soutien (moins de six par an) ;
– faire fructifier ses excédents financiers en banque.

Il convient donc de ne pas confondre gestion non lucrative et réalisation de bénéfices : l’association peut faire des bénéfices, mais ce ne doit pas devenir son activité principale, et ceux-ci ne peuvent pas être partagés entre les membres ; ils doivent être réinvestis dans l’objet de l’association.

L’association peut-elle avoir des salariés ?

Oui, et d’ailleurs en France, les associations loi 1901 emploient aujourd’hui environ 800000 personnes [lem98]. Bien entendu, l’association est un employeur comme un autre et doit respecter la législation du travail.

Les dispositions réglementaires

Un certain nombre de réglementations doivent être appliquées pour les trois composantes essentielles de l’association sportive que sont le lieu de pratique (l’établissement), l’enseignant, et le pratiquant.

Pour l’établissement

Une déclaration administrative de l’établissement doit être effectuée auprès de la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports (loi de 1993).

Du point de vue hygiène et sécurité, les locaux ( qui accueillent du public) doivent être conformes ; des normes sont à respecter selon la discipline pratiquée (par exemple, l’arrêté du 10 mai 1984 modifié est relatif aux garanties d’hygiène, de technique et de sécurité dans les salles de judo et d’aïkido) ; sur place doivent se trouver une trousse de secours et un téléphone.

L’affichage de certains documents est obligatoire : un tableau d’organisation des secours, les textes définissant les règles d’hygiène, de sécurité et d’encadrement, l’attestation du contrat d’assurance (responsabilité civile – voir paragraphe 2.2), les titres et diplômes des enseignants (si ces derniers sont rémunérés).

En cas d’accident grave, une déclaration auprès du préfet est obligatoire.

Pour l’enseignant

Nul ne peut enseigner, encadrer ou animer contre rémunération une activité physique ou sportive, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon régulière, saisonnière ou occasionnelle, ni prendre le titre de professeur, moniteur, éducateur, entraîneur ou tout autre titre similaire, s’il n’est titulaire d’un diplôme inscrit, en fonction du niveau de formation auquel il correspond et des professions auxquelles il donne accès, sur une liste d’homologation des diplômes des activités physiques et sportives. (loi de 1984 modifiée, art. 43)

Si l’enseignant est rémunéré, il doit donc obligatoirement être en possession du Brevet d’État d’éducateur sportif (tronc commun + partie spécifique, pour le kendo : le BFHEK).
La déclaration d’exercice de l’enseignant rémunéré auprès du préfet ( via la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports) est obligatoire : les documents à fournir sont une fiche d’état civil, un extrait de casier judiciaire, une copie des diplômes, une fiche indiquant le lieu d’exercice et les disciplines enseignées.

Le salarié d’une association est soumis aux mêmes règles que tout salarié d’une entreprise (rémunération, cotisations, impôts).

En tant que bénévole, l’enseignant a une expérience de pratiquant et une autorisation provisoire d’enseignement bénévole, ou le BFEK ou la partie spécifique du BFHEK.

Pour le pratiquant

– La licence fédérale
Par la licence, la Fédération accorde à un sportif le droit de participer aux compétitions et stages qu’elle organise, de devenir dirigeant ou élu fédéral, d’obtenir des diplômes fédéraux et des grades. C’est un titre personnel, nominatif.
Le licencié s’engage à respecter la législation et la déontologie du sport, les statuts et règlements fédéraux, les règles de la discipline pratiquée, ainsi que les statuts et règlements du club.
Souvent le montant de la licence inclut la cotisation pour l’assurance responsabilité civile et individuelle accident (c’est le cas pour la licence kendo).

– L’assurance responsabilité civile est obligatoire.
L’assurance individuelle accident est proposée en option.

– La cotisation est la première ressource financière de la plupart des associations sportives. Son montant est fixé statutairement par l’AG chaque année et figure évidemment au budget. Sa destination principale est de financier les activités prévues pour l’année (déplacements pour les championnats par exemple).

– Le certificat de non contre-indication à la pratique sportive est obligatoire (il est demandé lors des compétitions). Il doit être renouvelé à chaque saison. Ce certificat peut être établi par tout docteur en médecine (en particulier par le médecin du travail).

– Pour les mineurs, l’autorisation parentale est obligatoire.

Responsabilités

– La responsabilité civile est l’obligation de réparation du tort causé à autrui.
Elle peut être engagée en cas de faute de service (imprudence, négligence), de faute de tempérament (gifle…) Tout doit être mis en oeuvre pour éviter l’accident (moyens, sécurité, information, organisation).

– La responsabilité pénale est liée à une faute commise en infraction des règles (lois).

– La responsabilité morale est celle de l’enseignant qui doit s’estimer responsable de la bonne marche du club et des progrès des pratiquants. Elle nécessite une remise en cause permanente.

Les obligations

Un contrat garantie responsabilité civile est obligatoire pour l’association sportive (loi de 1984). Il couvre l’association en tant que personne morale, ses membres, ses responsables, et les personnes qui interviennent (animateurs, accompagnateurs, même occasionnels) bénévoles ou non.

L’association sportive a l’obligation d’information : les responsables de l’association doivent conseiller aux membres de souscrire un contrat de personne (assurance individuelle accident).

L’association sportive a l’obligation de tenir à disposition : les responsables doivent pouvoir proposer un contrat de personne (sans l’imposer) et informer sur ses conditions.

Et quand il y a des enfants ?

Si une section “enfants” existe au sein de l’association sportive, ou si des enfants assistent aux cours avec les adultes, un certain nombre de dispositions supplémentaires sont à prendre :

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– une autorisation parentale est obligatoire.

– il est prudent de faire figurer dans le règlement intérieur ou l’autorisation parentale :

  • les conditions de prise en charge des mineurs par l’enseignant (jour, heure, lieu précis) ;
  • les conditions d’information des parents en cas d’absence prévue de l’enseignant ;
  • la conduite à tenir par les parents en cas de retard ou d’absence imprévue de l’enseignant.

– de plus l’enseignant doit :

  • vérifier régulièrement l’état du matériel ;
  • surveiller constamment les enfants (ne jamais les laisser seuls, même si le cours est terminé) ;
  • adopter des situations pédagogiques adaptées ;
  • avoir toujours sur soi les autorisations parentales (avec le numéro de téléphone de la famille et du médecin, et l’autorisation de “prendre toutes les dispositions…” en cas d’accident) ;
  • en cas de déplacement, s’assurer que les véhicules et les chauffeurs sont “en bon état”…

Cadre législatif

– La loi de 1984 (modifiée en 1987 et 1992) est relative à l’organisation de l’ensemble du système sportif français. En particulier, elle réglemente : la surveillance médicale, l’obligation d’assurance, la sécurité des installations sportives, la profession d’éducateur sportif…

– La loi de 1989 (Bambuck) est relative au dopage. Elle interdit l’utilisation, l’administration et l’incitation à l’usage de substances ou méthodes propres à modifier artificiellement les performances ainsi que de produits qui empêchent de détecter de telles substances. Des contrôles peuvent être pratiqués de manière inopinée, quels que soient l’entraînement ou la compétition. Depuis 1991, il existe une liste des substances interdites en France [LADR98].

– La loi de 1993 concerne la déclaration des établissements dans lesquels sont pratiquées des activités physiques et sportives, et la sécurité de ces activités.

Références

ass96

Associations – textes législatifs et réglementaires.
Journal officiel de la République française – ISBN 2-11-073960-6, mars 1996.

FLB97

J. Ferré, Ph Leroux, and Philippe B.
Réussir le BEES 1 – 100 sujets d’examen résolus.
Amphora, mars 1997.

LADR98

C. Lacoste, G. Alezra, J.-P. Dugal, and D. Richard.
La pratique du sport.
Repères pratiques Nathan, déc. 1998.

lem98

Le Monde, 18 avril 1998.
pages 15-18.

mai98

Créer une association loi 1901.
Cahier pratique MAIF info, déc. 1998.