Stage bordelais avec Sumi Senseï – avril 2011

Stage bordelais dispensé par Sumi Senseï, 

Nous avons rencontré un enseignant remarquable et un homme exceptionnel !

Sumi Senseï (67 ans, 8° Dan Hanshi) est venu en Aquitaine à l’invitation de la CRK et a visité la plus grande partie des dojos bordelais avant le stage à Bordeaux des 8, 9 et 10 avril.
Des geikos ont ainsi eu lieu à Cestas, Bordeaux, Pessac et Pau.

Mieko, Simon et moi avons pu aller à Pessac vendredi soir profiter de l’accueil de nos amis de l’ASCPA et d’un premier (pour nous) entraînement avec le senseï : déjà une cinquantaine de kenshis et une bonne chaleur.

Le samedi et le dimanche, le stage avait lieu à l’Union St Bruno chez Satoko et Vincent Guadarrama : près de 80 participants samedi et probablement une centaine dimanche, venus de tous les dojos d’Aquitaine, et aussi de Bretagne, de Fontenay-Le-Comte, La Rochelle, Paris, Nice, Bilbao et Santander et peut-être d’ailleurs !

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C’est difficile de résumer en quelques lignes un enseignement aussi riche et aussi complet, dispensé sous une forme aussi originale.

Professeur à l’université, Sumi senseï est un enseignant qui a le sens de la formule, du geste et de l’image, qui a beaucoup d’humour, et qui fait ainsi passer des notions très importantes pour la pratique du kendo.

Il insiste sur le réalisme des situations de combat au shinaï comme au bokuto (kihon et kata) : contact avant l’attaque (« Ki zeri aï » : rencontre des esprits), armé et coupe rapides, rôle du motodachi / uchidachi qui met kakari / shidachi en position de bien travailler (définition des opportunités, bonnes ouvertures, distance, précision des attaques).
D’une manière générale, motodachi / uchidachi est un partenaire actif qui est en grande partie responsable de la qualité de l’entraînement.

Les suburis proposés tendent vers l’assouplissement du haut du corps avec un armé efficace, sans laisser tomber la pointe du sabre en arrière.

La pression des doigts sur la tsuka n’est pas forte pendant la garde : aucun doigt n’est plus serré que l’autre. En revanche, la pression de l’auriculaire et de l’annulaire s’accroît pendant l’armé et pendant la coupe pour être maximale au moment de l’uchi. Elle se relâche ensuite sans pour autant entraîner un relâchement du corps et de l’esprit puisque le senseï insiste aussi beaucoup sur le Zanchin : chaque exercice du kihon au bokuto se termine par un Zanchin ferme.
Le Zanchin se renforce également par la pratique des exercices sur une seule respiration, au shinaï comme au bokuto. Cela imprime aussi un rythme de combat.

Nous avons fait beaucoup d’uchikomi face à face, sans passer, avec un pas glissé et avec fumikomi.
Le kihon au bokuto (il s’agit du BOKUTO NI YORU KENDO KIHON WAZA KEIKO HO) permet également de travailler l’engagement du corps et le taï sabaki, le mouvement des hanches, notamment sur tous les exercices avec Do (Men Nuki Do, men Kaeshi Do, Do Uchi .Otoshi Men). Ce travail des hanches donne une vraie puissance à la coupe Do et plus largement à la posture du kenshi.

Voilà. J’ai fait court et j’ai bien sûr oublié ou mal compris pas mal d’autres notions et conseils apportés par Sumi senseï. Ce qui est sûr c’est qu’on en a pris pour un bon bout de temps à digérer et mettre en pratique tout ça !

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